Le développement économique à Rennes Métropole

Titre : Aide à la création d’entreprise

Tiphaine Arenou, créatrice de « Chemins croisés » :

- Mon activité en fait, c’est une boutique de perruques médicales itinérante qui se déplace dans l’Ille-et-Vilaine pour apporter le service aux personnes en chimiothérapie. Donc Presol m’a apporté un soutien financier pour aller avec le prêt bancaire et France Active Bretagne s’est portée caution pour que je puisse avoir le prêt bancaire. Mon atout, c’était d’avoir un prévisionnel assez juste, et c’est grâce à mon étude de marché que j’ai pu définir à peu près combien de perruques j’allais pouvoir vendre, les charges qui allaient être prises, et donc savoir à peu près, la première année, combien il allait rester. Les bénévoles de Presol m’ont permis d’avoir accès aux différents centres hospitaliers comme Eugène-Marquis, qui est le centre de cancérologie de Rennes, le CHU, des cliniques, et donc ils m’ont permis d’avoir accès plus facilement aux responsables hospitaliers, qui sont prescripteurs pour les personnes en chimiothérapie.

René Lahaye, bénévole à France Active Bretagne :

- Les trois erreurs les plus fréquentes commises par les créateurs d’entreprise, c’est, premièrement en termes de gestion, la confusion entre chiffre d’affaires et bénéfices ou entre chiffre d’affaires et recettes. Et une troisième difficulté, c’est la prise en compte des charges sociales sur les salaires prélevés par l’entrepreneur : par exemple, quand on sait qu’un entrepreneur prend 1 000 euros, en fin de compte ça coûte 2 000 euros à l’entreprise. Et ça, il faut que le créateur en ait conscience dès le départ.

Yves Duchesne, co-fondateur d’Acceis :

- Acceis, c’est une entreprise d’expertise en cybersécurité. On a créé l’entreprise, Gwenn Feunteun et moi-même il y a maintenant quatre ans, en 2015, et nous comptons aujourd’hui neuf salariés. Donc à notre création on a bénéficié d’un prêt d’honneur de la part d’Initiative Rennes qui est venu compléter le prêt bancaire qu’on avait fait. Ça nous a permis de renforcer notre trésorerie et de démarrer l’entreprise plus sereinement avec un fonds de roulement plus important. Le conseil pour bien se lancer, pour moi, c’est de prendre les bons conseils auprès de personnes expérimentées qui ont déjà vécu l’aventure. Et, évidemment, la trésorerie, c'est extrêmement important. C’est ça qui vous permet d’avoir une durée de vie importante et puis d’avoir les moyens de prospecter, trouver de nouveaux clients.

Tiphaine Arenou :

- Si j’ai un conseil à donner à un futur entrepreneur, c’est vraiment de ne pas rester seul, de trouver un réseau. Il y a beaucoup de réseaux qui existent à Rennes, on a cette chance-là, ou même en Bretagne, et il faut vraiment utiliser ces réseaux parce que c’est ce qui vous permettra de faire vivre votre société, de la faire connaître. Et en plus ça vous permettra de vous booster dans les petits moments de faiblesse.

Crédits : Merci à nos partenaires Adie 35, BGE 35, France Active Bretagne, Elan Bâtisseur, Elan Créateur, Entreprendre au féminin 35, Initiative Rennes, Les Cigales, Présol, Pépite, Réseau Entreprendre, Salon entreprendre dans l'Ouest.

Réalisation : Félix Lavaux, septembre 2019.

Titre : 3 minutes papillon. L’économie sociale et solidaire, ça vous parle ?

- Ronan : Salut Charlotte !

- Charlotte : Tu as l’air bien occupé. On a un message d’une internaute qui me dit : « J’entends souvent parler d’économie sociale et solidaire, mais qu’est-ce que c’est au juste ? »

- Ronan : C’est vrai ça, c’est quoi l’économie sociale et solidaire ?

- Charlotte : Pour répondre à la question, tu vas rencontrer Nicolas Debray. Il est directeur d’Enercoop Bretagne. Il t’attend à Bruz où un collectif citoyen a réalisé une centrale solaire de production d’électricité.

- Nicolas Debray : On est une coopérative qui fait partie du réseau Enercoop, qui est un fournisseur d’électricité organisé avec un réseau de coopératives locales.

- Ronan : Et cette électricité, elle vient d’où ?

- Nicolas Debray : L’électricité d’Enercoop, c’est notre souhait en tant que fournisseur d’avoir un approvisionnement qui soit non pas simplement de l’électricité du marché, mais avec des projets qui ont du sens comme ici, avec le projet de La Garenne, où, voilà, on peut dire à nos clients : « Quand vous payez votre facture, votre argent que vous nous donnez va pour acheter de la production à des projets collectifs comme celui-ci. » C’est un petit peu plus cher, encore aujourd’hui, puisqu’à la création d’Enercoop, on a fait le choix de ce qu’on appelle le prix juste entre le producteur et le consommateur. Le producteur doit avoir un revenu qui lui permet de rendre viable sa production.

- Ronan : Et donc l’accompagnement se fait aussi par les collectivités locales. Rennes Métropole vous a aidé, par exemple ?

- Nicolas Debray : Oui, à notre démarrage. Au bout de deux ans, nous étions deux salariés, et on a pu bénéficier d’une aide au développement pour passer à trois salariés. Maintenant, on est
neuf salariés.

- Ronan : Merci beaucoup, Nicolas.

- Sur le territoire de Rennes Métropole, l’économie sociale et solidaire représente plus de 2 000 structures employant plus de 25 000 salariés. C’est presque 14% des entreprises du territoire.

- Ronan, tu pourrais rencontrer Bérenger Guyot. Il est président de Breizhicoop, un supermarché coopératif et participatif à Rennes.

- Bérenger Guyot : On est une épicerie coopérative et participative. Pourquoi coopérative ? Parce qu’en fait, pour pouvoir venir faire ses courses dans l’épicerie, il faut être coopérateur, donc avoir pris une part sociale. Ça nous rend, entre guillemets, propriétaires de la coopérative, à parts égales avec tous les autres coopérateurs. Et, pourquoi participative ? Parce qu’il faut également venir participer trois heures par mois au fonctionnement de la coopérative en faisant, par exemple, la mise en rayon, la tenue de la caisse, ce genre de choses. On est à la fois client, coopérateur propriétaire, et en même temps on donne de notre temps pour faire fonctionner la coopérative. Breizhicoop s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire de par sa structure, c’est une coopérative, de par sa gouvernance démocratique, et également de par ses valeurs axées autour de l’écologie, le lien social, ce genre de valeurs qu’on retrouve beaucoup dans l’économie sociale et solidaire.

- Ronan : Merci, Bérenger.

- Rennes Métropole soutient les entreprises de l’économie sociale et solidaire. Toutes les informations concernant l’accompagnement et les financements possibles sur metropole.rennes.fr, rubrique Économie et emploi.

- Ronan : C’était la dernière de « 3 minutes papillon ! ». Merci à Matthieu Tillaut et Stéphanie Jan qui ont réalisé et produit ces émissions. Et merci à toi Charlotte !

- Charlotte : Merci Ronan, et à bientôt sur TVR !

Crédits : Présentation Charlotte Althaus, Ronan Le Mouhaër. Production Stéphanie Jan. Réalisation Matthieu Tillaut. TVR et Rennes Métropole.